Neverneverland

Si la vie n'est pas rose, de quelle couleur est-elle ?

Mercredi 8 juin 2011 à 20:38


http://neverneverland.cowblog.fr/images/ViennePau-copie-1.jpgJ'écoute Goldman et c'est comme si j'avais à nouveau 14 ans. Je nous revoie, L. et moi, assises sur le sol de nos chambres, des bougies et de l'encens tout autour. L'atmosphère était douce ; nos mots ne l'étaient pas. On menait nos propres révolutions.
On critiquait déjà la politique et la pollution ; je lui parlais du Tibet, de la Mongolie et de tous ces espaces qui me faisaient (font !) rêver. C'était une partie de moi qui lui plaisait, je crois. J'aimais sa façon de s'insurger, de refuser de rentrer dans le rang.
On n'était pas facile à vivre, à l'époque.
Puis on a grandi, et on s'est éloignées.

Mais L. était et est restée une belle personne. 
C'est chouette, de se souvenir.
 
 
 
 
 
La photo n'a rien à voir (j'aimais pas qu'on me prenne en photo, à l'époque), mais j'ai bien le droit de te montrer ma tête, non ? Et celui qui dit que je suis narcissique... Aura bien raison !

Lundi 27 septembre 2010 à 14:01

http://neverneverland.cowblog.fr/images/wallstreet2previewposter1.jpg



Comme le titre le laisse supposer, j’ai vu Wall Street hier soir (Tu as raison, Ami Lecteur, le titre ne dit en rien quand je l’ai vu. Donc je te le dit, pour que tu le saches : hier soir).
Cela faisait trèèèèèès longtemps que je n’avais plus été au cinéma, et j’ai vraiment apprécié y retourner. J’y suis allée avec une partie de la Team, donc c’était encore meilleur.
(Je te fais une parenthèse, Lecteur adoré, pour t’expliquer un petit peu la Team. C’est un groupuscule assez soudé, dont le point commun, à la base, est d’animer des jeunes dans la même unité. Nous vivons donc ensemble des moments absolument géniaux, à nous occuper d’enfants et d’adolescents. Je t’en reparlerai, parce que la Team mérite un peu plus que quatre vagues lignes enfermées entre des parenthèses).
 
Bien. Wall Street, maintenant. Parce que c’est de ça que je veux te parler depuis tout à l’heure, en fait. Mais il faut toujours que je m’éparpille (Tu l’as peut-être déjà remarqué auparavant).
J’ai aimé, je crois. Ce n’est pas un irrémédiable coup de cœur, comme le fût History Boys par exemple, mais j’ai apprécié ces deux heures et quart.
J’avais trouvé Michael Douglas formidable dans The Game, et il reste un sacré bon acteur, il faut le dire. Son personnage est fatigué, semble avoir compris que la cupidité n’est pas tout après ces huit années passées en cabane, et paraît vulnérable, alors qu’il s’efforce de renouer tant bien que mal avec sa fille. Shia LaBeouf change de registre ; registre dans lequel je le trouve d’ailleurs assez convaincant. Le jeune trader qu’il incarne nous prouve qu’il existe encore une part d’humanité, dans ce monde de la finance, bouffé de l’intérieur. Même s’il se défend lui-même d’être un idéaliste.
Mal incarné, sans foi ni loi, méprisable, cupide ; Josh Brolin écrit quant à lui un personnage absolument savoureux.
Je ne m’attarderai pas sur Carey Mullingan, qui incarne la fille de Gekko (Michael Douglas) et petite-amie de Jacob (Shia La Beouf), qui ne m’a pas vraiment convaincu.
 
Le film est cinglant, avec une vraie critique du monde financier, teinté d’une sorte d’amertume, de désillusion. Comme si l’on était arrivé à un point de non-retour. Comme s’il n’existait aucune solution face à ce monde qui se fait dominer par l’argent, le profit avant tout. C’est une sorte de douloureux constat.
 
Alors non, Wall Street n’est pas LE film de l’année. Il n’en reste pas moins diablement efficace, et ne peut être considéré comme une perte de temps. Loin de là.  

Lundi 26 juillet 2010 à 14:49

http://neverneverland.cowblog.fr/images/Annif.jpg

Dans douze jours, j’aurai 20 ans, Ami Lecteur. Je ne dis pas cela pour que tu n’oublies pas de me le souhaiter, non.
A vrai dire, j’ai plutôt imaginé que cette année, on passe directement du 6 au 8 août, sans s’arrêter sur la case n°7. Tu l’auras compris, je n’ai pas envie d’avoir 20 ans. Ca m’angoisse. C’est trop grand pour moi. Je redoute de grandir, je pense. Je n’en ai pas envie, surtout. J’ai encore un pied dans l’enfance, tu comprends ? J’aime ça.
A. et les autres disent que ça fait partie de mon charme. Je suis heureuse qu’ils le voient comme cela. Mais j’ai peur que ce qui fait mon charme actuellement, ne soit que ridicule dans le futur. Je sais que c’est comme pour tout, je vais évoluer, changer. Faire d’autres expériences. Malgré tout, je n’ai pas envie de perdre cette part d’enfance. Je sais que douze jours ne vont pas y changer grand-chose. C’est pour plus tard que je m’inquiète.
Ca me ressemble si peu, Cher Lecteur ! Je ne suis pas quelqu’un qui se projette. Je vis dans l’instant. Et même si ça n’est pas toujours l’idéal, c’est très bien comme ça.
 
Sache, Lecteur, que je n’avais pas envie d’avoir 18 ans. Mais que finalement, tout s’est bien passé. Je n’avais pas envie d’avoir 19 ans non plus. Et pourtant, j’ai vécu une dix-neuvième année formidable.
Alors 20 ans, c’est peut-être juste un chiffre. Qui a des tas de promesses à tenir, comme les autres.




PS : Et même si je n'ai pas envie de voir ce jour arriver, je suis certaine d'être aussi heureuse que la jeune femme sur la photo. Je suis faite de contradictions.

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