Neverneverland

Si la vie n'est pas rose, de quelle couleur est-elle ?

Vendredi 15 juillet 2011 à 15:10


Viens par ici, Lecteur, que je te présente mon nouveau héros :


 
Maintenant, toi qui n'as pas encore vu le deuxième volet d'Harry Potter et les Reliques de la mort, je te conseille de quitter la salle, Ami Lecteur.
Afin d'échapper aux éventuels spoilers.. (Bien que, pour ceux qui ont lu les livres, les révélations quant à l'histoire ne doivent pas trop les inquiéter. Il s'agirait plutôt de ne pas gâcher les choix scénaristiques.)


Bien. J'espère que ne lisent ces quelques mots que ceux qui y sont autorisés.

Alors, comment te dire ça, Lecteur, en te ménageant un peu ? Disons que, si l'on veut être aimable et diplomate, c'est pas vraiment le meilleur de la série.
J'avoue, j'en attendais peut-être trop. Histoire de terminer en apothéose, comme ça. Surtout que la première partie m'avait bien plu, en fin de compte.
Je suis ressortie de la salle un peu déçue, avec les horribles images de l'épilogue en tête (y'a de quoi être déçu, vraiment). Maintenant, Lecteur, si tu as vu ce film toi aussi, sois honnête avec moi : est-ce que tu as cru un millième de seconde à cet épilogue ?!?
Je veux dire.. Merde quoi ! On est en 2011, on fait des films en 3D, on use et abuse des effets spéciaux et personne n'a dit à David Yates que mettre des vêtements de "vieux", ajouter de la barbe et quelques kilos, ça ne suffit pas pour faire vieillir un personnage ?

Les morts sont bâclées, sauf celle de Rogue (c'est déjà ça), que j'ai trouvé absolument adorable enfant, à ce propos.
Après, c'est de ma faute, je m'attache beaucoup trop aux personnages secondaires.. Du coup râler sur leur manque de présence, c'est pas vraiment objectif.
Mais, sérieusement ? Fred qui a une ligne de dialogue ? (C'est même pas une ligne, j'pense qu'il dit juste : 'Oui', sur tout le film). Et on lui donne même pas une mort décente.
Percy (oui, je l'aime, moi, ce rouquin-là !) n'a pas eu droit à sa rédemption, on le voit trois fois et même Dean Thomas a plus de dialogue que lui (Bah, en même temps, Percy n'en a pas... Et en ce qui concerne Dean, c'est pas mirobolant non plus : "Où est-ce ?" et "Oui Monsieur", puisque vous y tenez)
Puis, faut bien l'avouer... Y'a encore du chemin à faire avant que l'un de ces adolescents n'obtienne une récompense pour son jeu d'acteur...

Après, parce que je suis pas aussi cruelle que vous semblez le penser, c'est pas non plus le pire film de la création.
La première partie reste plutôt fidèle au bouquin, et c'est plutôt appréciable, même si c'est pas le cas pour l'ensemble du film.  
J'ai ri (merci Ron ! Et McGonagall, aussi étrange que cela puisse paraître.. Quelle femme, je te jure !) et j'étais malgré tout bien absorbée par le film, tout comme mes voisins, ce qui rend le truc assez sympa. Ce dernier volet rend merveilleusement justice à Neville (c'est lui, le véritable héros du film !), et le fameux 'Not my daughter, you bitch !' m'a enchantée, tu devines.
Et même si on ne l'a pas vue énormément, je peux pas m'empêcher de trouver Bellatrix Lestrange (ou Helena Bonham Carter, c'est comme on veut) absolument divine...

Tu l'auras compris, Ami Lecteur, je suis un peu mitigée, mais... C'est Harry Potter, quoi. Impensable de ne pas le voir.

Mercredi 29 juin 2011 à 18:21


J'ai été, une fois de plus, tagguée par Madame la Comtesse (c'est un plaisir, qu'elle se rassure !). Je dois, d'après ce que j'ai compris, vous parlez du film qui a marqué mon enfance (heureusement qu'il ne s'agit pas de dessins animés, le choix aurait été bien plus cornélien !).
Je n'ai pas dû chercher bien loin.
En effet, il y a un film que nous regardions, mon frère et moi, tellement souvent que nous en avons usé la cassette. Je ne te fais pas attendre plus longtemps, Ami Lecteur, et te dévoile enfin son titre :



 

J'aime énormément Jurassic Park, encore à l'heure actuelle. Je pense qu'il a éveillé en moi cette certaine fascination que j'éprouve à l'égard des dinosaures. Au-delà de ça, c'est un film drôle, émouvant et qui a droit à une soundtrack magistrale (John Williams, ce dieu !).
Et puis... C'est un peu notre film, à mon frère et à moi. Du coup, j'éprouverai toujours de la tendresse pour Jurassic Park (mais je l'avoue, moins pour ses suites !)

Vendredi 18 mars 2011 à 11:08


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Il aura fallut le temps, Ami Lecteur, mais… Je l’ai vu. J’ai enfin vu Le discours d’un roi. Et j’avoue humblement, je suis encore sous le charme.
C’était impensable que je ne le voie pas, vu comment j’aime à la folie Helena Bonham Carter.
Gabriel m’en avait parlé, en des termes élogieux. Il était tellement enthousiaste, je ne pouvais pas rater ça (Et j’ai une totale confiance en ses goûts cinématographiques).
Ce film a fait le tour de la planète, Colin Firth a gagné un Oscar (et pas seulement), donc tu dois plus ou moins savoir de quoi ça parle.
Pour ceux qui viennent de sortir de leur grotte, je te résume ça. (Et comme je suis une quiche en résumé, c’est commeaucinema.com qui t’offre gracieusement le sien !)
 
Le film raconte l'histoire vraie et méconnue du père de l'actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l’abdication de son frère Edouard VIII. Incapable de s'exprimer en public (il souffre de bégaiement), considéré par certains comme inapte à la fonction; George VI affrontera son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et surmontera ses peurs grâce à un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Sa voix retrouvée, il réussira à convaincre le peuple anglais de déclarer la guerre à Hitler.
 
 Dès la première scène, j’ai su que j’allais aimer. C’est bête à dire, mais… Tous ces regards méprisants, condescendants ou remplis de pitié, je ne sais pas bien, tournés vers le prince. Ca m’a déchiré le cœur en deux.
On me qualifie souvent d’hypersensible, mais comment ne pas l’être, devant les larmes de Colin Firth, ou celles d’Helena Bonham Carter ?
Comment ne pas avoir le cœur serré quand, après son premier discours depuis l’abdication de son frère, ouvrant les bras à ses deux filles, celles-ci s’inclinent devant lui ?
Pourtant, l’amour qui unit cette famille me semble sincère, bien qu’imprégné des convenances, sans doute.
Mais les convenances, un homme va les briser. « Mon château, mes règles » dit-il à un moment. Si le prince se montre réticent au départ, les usages de la cour oubliés semblent entrainer une affirmation de sa personne. Geoffrey Rush est excellent dans le rôle de Lionel Logue (même s’il m’est difficile de l’imaginer autrement qu’en Barbossa !).
Le film se termine sur la déclaration de guerre anglaise à l’Allemagne nazie, ce qui laisse augurer des jours sombres. Et pourtant, je suis sortie de la salle avec une impression de légèreté et le sourire aux lèvres.
C’était beau, Lecteur, vraiment. Ce film m’a ému, m’a fait sourire,… Et j’ai retrouvé avec plaisir tous ces grands acteurs qu’on ne présente plus.
Mention spéciale à la musique qui, à elle toute seule, m’a fait frissonner.
Et puis, même si cette scène est loin d’être importante, j’ai envie de l’évoquer. Ce moment où Lionel joue avec ses enfants, et où l’on voit se ‘transformer’ le visage de l’un de ses garçons, passant d’une mine blasée à ce sourire si agréable à voir… Que veux-tu, Ami Lecteur, je n’aime rien autant que les sourires !
 
Par contre, pour ce qui est de la fiabilité historique, je ne peux pas vraiment m’exprimer sur la question, ne connaissant pas grand-chose de l’histoire de l’Angleterre à cette époque. Je ne suis pas très fan de l’histoire contemporaine, d’habitude, mais là, ça m’a plu, au point de vouloir en savoir plus. C'est assez rare pour être souligné !

Dimanche 13 mars 2011 à 10:29


J’ai été très culturelle, ces derniers jours, Ami Lecteur ! Cinéma, expo, théâtre,… Une telle frénésie m’est un peu inhabituelle, mais c’est de cela dont j’ai besoin en ce moment.

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La perruche et la sirène, 1952
 
Laisse-moi tout d’abord te parler de l’exposition, si tu veux bien. Elle est temporaire, et située non loin de chez moi. Comme j’avais besoin de bouger, j’ai sauté dans un bus et m’y suis rendue.
Il s’agit d’une exposition consacrée au peintre Henri Matisse, dont je connais mal la peinture, mais dont j’ai toujours beaucoup apprécié les couleurs.
Ma connaissance, pour être honnête, se résumait surtout à sa première version de La danse, à L’escargot, à ses Nus bleus ainsi qu’à La perruche et la sirène.
J’ai d’ailleurs eu la joie de retrouver les trois derniers dans l’exposition ! Celle-ci s’intéressait principalement aux dernières années de la vie de Matisse, pendant lesquelles il recherche la simplicité avant tout. Il utilise alors la technique des gouaches découpées, qui donneront naissance à ses ultimes chefs-d’œuvre, telles que la série Jazz ou La tristesse du roi.
Je te montre quelques oeuvres que j'ai eu le plaisir d'admirer ! 

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Femme à l'amphore, 1953


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La tristesse du roi, 1952

PS : Une telle frénésie, ça m'évite de penser que ma vie sentimentale est en mode échec. Mais je positive, comme toujours.

Dimanche 16 janvier 2011 à 14:23

Très cher Lecteur, je t’ai abandonné bien longtemps, et je m’en excuse. T’écrire plus souvent fait partie de mes bonnes résolutions pour 2011 ! (Pardonne-moi en avance, je ne tiens ces dernières que quelques semaines, j’en ai peur !)
 
Je m’aperçois que je ne t’ai encore jamais parlé de livres, Ami Lecteur… C’est une tâche qu’il me faut réparer bien vite, car ne pas m’attarder sur le sujet relèverait du sacrilège, pour moi qui vit entourée d’eux.
Je lis toutes sortes de livres mais, je l’avoue, mon cœur accorde une grande, une immense place à ce que l’on nomme la littérature jeunesse. Je pense que tu n’es pas surpris.
Et si tu me connais un peu, Lecteur, tu ne vas pas être étonné de mon premier choix (Que veux-tu, je ne peux pas tout le temps être imprévisible !).
 
 
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Peter ne se souvient de rien. Il ignore la raison de sa présence dans cet orphelinat. Il a pourtant une certitude : sa mère est quelque part, et attend qu’il la trouve. Elle l’aime, forcément, et fait tout ce qu’elle peut pour le retrouver.
Dans ce cahier que lui a donné Sœur Anne, il écrit ces lettres qu’il voudrait lui envoyer. Mais la vérité n’est pas toujours aussi belle qu’on le pense. C’est ce que Peter découvrira, au long de son périple, entouré des autres orphelins, ces autres enfants perdus

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Tu l’auras compris, Ami Lecteur, il s’agit de l’histoire de Peter. Peter tout court. Avant qu’il ne devienne celui que nous connaissons tous : le célèbre Peter Pan, le garçon qui refuse de grandir. Et qui nous amène à nous poser cette question : mais qui est-il réellement ?
Qui est ce personnage complexe, attachant sans aucun doute, mais qui n’en est pas moins troublant et cruel ?
De cette lecture, on ressort avec des questions plein la tête. Des questions pas toujours simples, mais nécessaires. Qu’en est-il de l’amour maternel, qui nous semble si naturel ? Qu’est-ce qui m’a poussé à devenir ce que je suis ?
Le journal de Peter n’est pas à lire au premier degré. Non, cela serait bien trop dommage.
 
Enfin, il faut que je te dise un mot (même plus que ça !) des illustrations. Elles sont justes… Magnifiques. Martin Maniez (l’illustrateur, tu l’auras compris) a de l’or au bout des doigts. Le papier vieilli, les photos, les articles de journaux, les lettres collées dans l’ouvrage donne à ce dernier une impression de réalité remarquable.
Je terminerai, si tu le veux bien, Lecteur, Mon Précieux, par quelques petits extraits qui - peut-être, qui sait ? – te donneront envie de lire cette petite merveille.
 
 
« Elle m’a parlé d’un endroit fabuleux, là où vivent toutes les fées. Il n’apparaît sur aucune carte. C’est le pays de Nulle Part. Du bout du pied, elle a tracé le chemin sur mon cahier, et nous y sommes allés. La deuxième à droite, ensuite tout droit jusqu’au matin. C’est la plus belle île que je connaisse. Un million de flèches d’or la désignent. Et je l’ai reconnue tout de suite. »
 
« Mais ils ont tous appris à voler et je les ai emmenés où je voulais. Ici, sur mon île. »
 
« Moi, Peter, capitaine en chef des enfants perdus, j’interdis formellement, sous peine de bannissement de notre île merveilleuse :
(…)
6. D’oublier de croire aux fées et de les condamner ainsi à disparaître ; (…) »

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Sebastien Perez & Martin Maniez, Le journal de Peter, Milan Jeunesse.

PS : Comtesse, cet article vous est dédié, en espérant que ma prose vous plaise (même si elle est bien loin d'égaler la vôtre !)

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