Neverneverland

Si la vie n'est pas rose, de quelle couleur est-elle ?

Mardi 29 mars 2011 à 12:51

 Quelle ironie. 

Je ne sais pas trop si je dois en rire ou en pleurer. De quoi je parle ? De ça, Ami Lecteur. J'ai arrêté de regarder les 10 premières minutes de nos journaux télévisés, où se succèdent depuis quelques mois maintenant les médiateurs, les négociateurs,.. et tout un tas de mots en -eur. J'ignore les pages politiques dans les journaux. 
Je n'en suis pas fière. Je ne me sens pas citoyenne, avec une attitude comme celle-là. Mais... Qu'est-ce que je peux faire, tout compte fait ? 
Je déteste être défaitiste, mais là... Je me demande où tout ça va nous mener. 

 
 

J'avais déjà pas une haute estime de TF1.
Mais après ça : 


Ce fut pire... 

Jeudi 24 mars 2011 à 16:01


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Après un contrat qui a mal tourné, deux tueurs à gages ont l’ordre d’aller se faire oublier à Bruges. Ray, rongé par la culpabilité, déteste la ville, ses canaux et ses vieilles maisons. Ken, quant à lui, se laisse gagner par la beauté de la cité, tout en gardant un œil sur son jeune collègue.
Après quelques rencontres surprenantes, le coup de fil tant attendu de leur employeur arrive enfin…
 
 
Je te l’accorde volontiers, Ami Lecteur, le titre français n’a rien de fameux (Bah, en anglais, c’est pas beaucoup mieux, je précise). Mais il ne faudrait pas t’y arrêter.
Il ne faudrait surtout pas non plus t’arrêter à cette accroche ‘La Belgique : ses moules, ses frites et ses tueurs à gages’.
Non mais… Sérieusement ? Sérieusement ?
Flinguez-moi ce type qui a osé inscrire ce truc sur l’affiche et le dvd de Bons Baisers de Bruges.
Et après, on s’étonne que ça donne pas envie.
(Et la Belgique, mes chéris, c’est bien plus que ça !)
 
Mais tu aurais tort, Lecteur, de ne pas passer outre tes aprioris. (Ce qui a vaincu les miens, c’était le prix ridicule de ce dvd, et la présence du grand, du merveilleux, du fantastique Brendan Gleeson).
Parce que ce film, c’est une jolie surprise.
C’est drôle et tragique à la fois. C’est peut-être ce que certains lui reprocheront : ne pas choisir entre ces deux genres, entre burlesque et violence. Alors que pour moi, toute la magie est là. Ni tout à fait l’un, ni tout à fait l’autre.
Bons Baisers de Bruges est un film d’acteurs avant d’être un film d’action. Et quels acteurs ! Rien que ça devrait te décider à le voir.
Colin Farrell est touchant (et meilleur de film en film), tandis que Brendan Gleeson et Ralph Fiennes sont excellents, comme à leur habitude. (Je suis fan et j’assume !)
Et puis les images sont belles, rendant joliment justice à Bruges, les personnages sont fouillés et les dialogues savoureux.
Et il y a cette atmosphère, légèrement surréaliste, qui a tout pour plaire. Beaucoup de gens ont l’air de penser que c’est dû à la ville, mais je n’ai pas d’avis tranché sur la question.
Vraiment, je me demande… C’est ainsi que la Belgique est perçue ? Un pays surréaliste, et un peu absurde sur les bords ?
Si c’est le cas, je crois que ça ne me déplaît pas.
 
Pour en revenir à Bons Baisers de Bruges, c’est assurément plus qu’une histoire belge, si certains se posent la question ;-)
 
 
« (…) Mais on revient à Londres, se planquer dans un vrai pays où y’a pas que des chocolats ! »
 

Vendredi 18 mars 2011 à 11:08


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Il aura fallut le temps, Ami Lecteur, mais… Je l’ai vu. J’ai enfin vu Le discours d’un roi. Et j’avoue humblement, je suis encore sous le charme.
C’était impensable que je ne le voie pas, vu comment j’aime à la folie Helena Bonham Carter.
Gabriel m’en avait parlé, en des termes élogieux. Il était tellement enthousiaste, je ne pouvais pas rater ça (Et j’ai une totale confiance en ses goûts cinématographiques).
Ce film a fait le tour de la planète, Colin Firth a gagné un Oscar (et pas seulement), donc tu dois plus ou moins savoir de quoi ça parle.
Pour ceux qui viennent de sortir de leur grotte, je te résume ça. (Et comme je suis une quiche en résumé, c’est commeaucinema.com qui t’offre gracieusement le sien !)
 
Le film raconte l'histoire vraie et méconnue du père de l'actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l’abdication de son frère Edouard VIII. Incapable de s'exprimer en public (il souffre de bégaiement), considéré par certains comme inapte à la fonction; George VI affrontera son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et surmontera ses peurs grâce à un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Sa voix retrouvée, il réussira à convaincre le peuple anglais de déclarer la guerre à Hitler.
 
 Dès la première scène, j’ai su que j’allais aimer. C’est bête à dire, mais… Tous ces regards méprisants, condescendants ou remplis de pitié, je ne sais pas bien, tournés vers le prince. Ca m’a déchiré le cœur en deux.
On me qualifie souvent d’hypersensible, mais comment ne pas l’être, devant les larmes de Colin Firth, ou celles d’Helena Bonham Carter ?
Comment ne pas avoir le cœur serré quand, après son premier discours depuis l’abdication de son frère, ouvrant les bras à ses deux filles, celles-ci s’inclinent devant lui ?
Pourtant, l’amour qui unit cette famille me semble sincère, bien qu’imprégné des convenances, sans doute.
Mais les convenances, un homme va les briser. « Mon château, mes règles » dit-il à un moment. Si le prince se montre réticent au départ, les usages de la cour oubliés semblent entrainer une affirmation de sa personne. Geoffrey Rush est excellent dans le rôle de Lionel Logue (même s’il m’est difficile de l’imaginer autrement qu’en Barbossa !).
Le film se termine sur la déclaration de guerre anglaise à l’Allemagne nazie, ce qui laisse augurer des jours sombres. Et pourtant, je suis sortie de la salle avec une impression de légèreté et le sourire aux lèvres.
C’était beau, Lecteur, vraiment. Ce film m’a ému, m’a fait sourire,… Et j’ai retrouvé avec plaisir tous ces grands acteurs qu’on ne présente plus.
Mention spéciale à la musique qui, à elle toute seule, m’a fait frissonner.
Et puis, même si cette scène est loin d’être importante, j’ai envie de l’évoquer. Ce moment où Lionel joue avec ses enfants, et où l’on voit se ‘transformer’ le visage de l’un de ses garçons, passant d’une mine blasée à ce sourire si agréable à voir… Que veux-tu, Ami Lecteur, je n’aime rien autant que les sourires !
 
Par contre, pour ce qui est de la fiabilité historique, je ne peux pas vraiment m’exprimer sur la question, ne connaissant pas grand-chose de l’histoire de l’Angleterre à cette époque. Je ne suis pas très fan de l’histoire contemporaine, d’habitude, mais là, ça m’a plu, au point de vouloir en savoir plus. C'est assez rare pour être souligné !

Dimanche 13 mars 2011 à 10:29


J’ai été très culturelle, ces derniers jours, Ami Lecteur ! Cinéma, expo, théâtre,… Une telle frénésie m’est un peu inhabituelle, mais c’est de cela dont j’ai besoin en ce moment.

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La perruche et la sirène, 1952
 
Laisse-moi tout d’abord te parler de l’exposition, si tu veux bien. Elle est temporaire, et située non loin de chez moi. Comme j’avais besoin de bouger, j’ai sauté dans un bus et m’y suis rendue.
Il s’agit d’une exposition consacrée au peintre Henri Matisse, dont je connais mal la peinture, mais dont j’ai toujours beaucoup apprécié les couleurs.
Ma connaissance, pour être honnête, se résumait surtout à sa première version de La danse, à L’escargot, à ses Nus bleus ainsi qu’à La perruche et la sirène.
J’ai d’ailleurs eu la joie de retrouver les trois derniers dans l’exposition ! Celle-ci s’intéressait principalement aux dernières années de la vie de Matisse, pendant lesquelles il recherche la simplicité avant tout. Il utilise alors la technique des gouaches découpées, qui donneront naissance à ses ultimes chefs-d’œuvre, telles que la série Jazz ou La tristesse du roi.
Je te montre quelques oeuvres que j'ai eu le plaisir d'admirer ! 

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Femme à l'amphore, 1953


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La tristesse du roi, 1952

PS : Une telle frénésie, ça m'évite de penser que ma vie sentimentale est en mode échec. Mais je positive, comme toujours.

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