Après un contrat qui a mal tourné, deux tueurs à gages ont l’ordre d’aller se faire oublier à Bruges. Ray, rongé par la culpabilité, déteste la ville, ses canaux et ses vieilles maisons. Ken, quant à lui, se laisse gagner par la beauté de la cité, tout en gardant un œil sur son jeune collègue.
Après quelques rencontres surprenantes, le coup de fil tant attendu de leur employeur arrive enfin…
Je te l’accorde volontiers, Ami Lecteur, le titre français n’a rien de fameux (Bah, en anglais, c’est pas beaucoup mieux, je précise). Mais il ne faudrait pas t’y arrêter.
Il ne faudrait surtout pas non plus t’arrêter à cette accroche ‘La Belgique : ses moules, ses frites et ses tueurs à gages’.
Non mais… Sérieusement ? Sérieusement ?
Flinguez-moi ce type qui a osé inscrire ce truc sur l’affiche et le dvd de Bons Baisers de Bruges.
Et après, on s’étonne que ça donne pas envie.
(Et la Belgique, mes chéris, c’est bien plus que ça !)
Mais tu aurais tort, Lecteur, de ne pas passer outre tes aprioris. (Ce qui a vaincu les miens, c’était le prix ridicule de ce dvd, et la présence du grand, du merveilleux, du fantastique Brendan Gleeson).
Parce que ce film, c’est une jolie surprise.
C’est drôle et tragique à la fois. C’est peut-être ce que certains lui reprocheront : ne pas choisir entre ces deux genres, entre burlesque et violence. Alors que pour moi, toute la magie est là. Ni tout à fait l’un, ni tout à fait l’autre.
Bons Baisers de Bruges est un film d’acteurs avant d’être un film d’action. Et quels acteurs ! Rien que ça devrait te décider à le voir.
Colin Farrell est touchant (et meilleur de film en film), tandis que Brendan Gleeson et Ralph Fiennes sont excellents, comme à leur habitude. (Je suis fan et j’assume !)
Et puis les images sont belles, rendant joliment justice à Bruges, les personnages sont fouillés et les dialogues savoureux.
Et il y a cette atmosphère, légèrement surréaliste, qui a tout pour plaire. Beaucoup de gens ont l’air de penser que c’est dû à la ville, mais je n’ai pas d’avis tranché sur la question.
Vraiment, je me demande… C’est ainsi que la Belgique est perçue ? Un pays surréaliste, et un peu absurde sur les bords ?
Si c’est le cas, je crois que ça ne me déplaît pas.
Pour en revenir à Bons Baisers de Bruges, c’est assurément plus qu’une histoire belge, si certains se posent la question ;-)
« (…) Mais on revient à Londres, se planquer dans un vrai pays où y’a pas que des chocolats ! »