Neverneverland

Si la vie n'est pas rose, de quelle couleur est-elle ?

Vendredi 18 mars 2011 à 11:08


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Il aura fallut le temps, Ami Lecteur, mais… Je l’ai vu. J’ai enfin vu Le discours d’un roi. Et j’avoue humblement, je suis encore sous le charme.
C’était impensable que je ne le voie pas, vu comment j’aime à la folie Helena Bonham Carter.
Gabriel m’en avait parlé, en des termes élogieux. Il était tellement enthousiaste, je ne pouvais pas rater ça (Et j’ai une totale confiance en ses goûts cinématographiques).
Ce film a fait le tour de la planète, Colin Firth a gagné un Oscar (et pas seulement), donc tu dois plus ou moins savoir de quoi ça parle.
Pour ceux qui viennent de sortir de leur grotte, je te résume ça. (Et comme je suis une quiche en résumé, c’est commeaucinema.com qui t’offre gracieusement le sien !)
 
Le film raconte l'histoire vraie et méconnue du père de l'actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l’abdication de son frère Edouard VIII. Incapable de s'exprimer en public (il souffre de bégaiement), considéré par certains comme inapte à la fonction; George VI affrontera son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et surmontera ses peurs grâce à un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Sa voix retrouvée, il réussira à convaincre le peuple anglais de déclarer la guerre à Hitler.
 
 Dès la première scène, j’ai su que j’allais aimer. C’est bête à dire, mais… Tous ces regards méprisants, condescendants ou remplis de pitié, je ne sais pas bien, tournés vers le prince. Ca m’a déchiré le cœur en deux.
On me qualifie souvent d’hypersensible, mais comment ne pas l’être, devant les larmes de Colin Firth, ou celles d’Helena Bonham Carter ?
Comment ne pas avoir le cœur serré quand, après son premier discours depuis l’abdication de son frère, ouvrant les bras à ses deux filles, celles-ci s’inclinent devant lui ?
Pourtant, l’amour qui unit cette famille me semble sincère, bien qu’imprégné des convenances, sans doute.
Mais les convenances, un homme va les briser. « Mon château, mes règles » dit-il à un moment. Si le prince se montre réticent au départ, les usages de la cour oubliés semblent entrainer une affirmation de sa personne. Geoffrey Rush est excellent dans le rôle de Lionel Logue (même s’il m’est difficile de l’imaginer autrement qu’en Barbossa !).
Le film se termine sur la déclaration de guerre anglaise à l’Allemagne nazie, ce qui laisse augurer des jours sombres. Et pourtant, je suis sortie de la salle avec une impression de légèreté et le sourire aux lèvres.
C’était beau, Lecteur, vraiment. Ce film m’a ému, m’a fait sourire,… Et j’ai retrouvé avec plaisir tous ces grands acteurs qu’on ne présente plus.
Mention spéciale à la musique qui, à elle toute seule, m’a fait frissonner.
Et puis, même si cette scène est loin d’être importante, j’ai envie de l’évoquer. Ce moment où Lionel joue avec ses enfants, et où l’on voit se ‘transformer’ le visage de l’un de ses garçons, passant d’une mine blasée à ce sourire si agréable à voir… Que veux-tu, Ami Lecteur, je n’aime rien autant que les sourires !
 
Par contre, pour ce qui est de la fiabilité historique, je ne peux pas vraiment m’exprimer sur la question, ne connaissant pas grand-chose de l’histoire de l’Angleterre à cette époque. Je ne suis pas très fan de l’histoire contemporaine, d’habitude, mais là, ça m’a plu, au point de vouloir en savoir plus. C'est assez rare pour être souligné !

Dimanche 13 mars 2011 à 10:29


J’ai été très culturelle, ces derniers jours, Ami Lecteur ! Cinéma, expo, théâtre,… Une telle frénésie m’est un peu inhabituelle, mais c’est de cela dont j’ai besoin en ce moment.

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La perruche et la sirène, 1952
 
Laisse-moi tout d’abord te parler de l’exposition, si tu veux bien. Elle est temporaire, et située non loin de chez moi. Comme j’avais besoin de bouger, j’ai sauté dans un bus et m’y suis rendue.
Il s’agit d’une exposition consacrée au peintre Henri Matisse, dont je connais mal la peinture, mais dont j’ai toujours beaucoup apprécié les couleurs.
Ma connaissance, pour être honnête, se résumait surtout à sa première version de La danse, à L’escargot, à ses Nus bleus ainsi qu’à La perruche et la sirène.
J’ai d’ailleurs eu la joie de retrouver les trois derniers dans l’exposition ! Celle-ci s’intéressait principalement aux dernières années de la vie de Matisse, pendant lesquelles il recherche la simplicité avant tout. Il utilise alors la technique des gouaches découpées, qui donneront naissance à ses ultimes chefs-d’œuvre, telles que la série Jazz ou La tristesse du roi.
Je te montre quelques oeuvres que j'ai eu le plaisir d'admirer ! 

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Femme à l'amphore, 1953


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La tristesse du roi, 1952

PS : Une telle frénésie, ça m'évite de penser que ma vie sentimentale est en mode échec. Mais je positive, comme toujours.

Mercredi 16 février 2011 à 11:19


Voilà Lecteur, comme je te l'ai déjà dit (Souviens-toi, c'était dans mes 'Rendez-vous'), je pars pour Vienne cette nuit. A 3h30. Pour éviter au papa de ta servante de devoir se lever à pas d'heure pour la conduire, on passe la soirée ensemble, les copains et moi, non loin de l'endroit du départ. On ne dormira sans doute pas, même si on le voulait.
A. ira de son philosophique : 'Mais on aura tout le temps pour dormir dans le car, Princesse !' Et il aura raison. Parce qu'avec 1020 km à parcourir (et 9h16 de trajet, selon Michelin), ça risque d'être long.
Mais j'ai hâte, t'imagine pas comme j'ai hâte !
Evidemment, ça a été un cauchemar pour faire mes bagages. Parce que vois-tu, on annonce de la neige, quand même, et que moi, j'ai aucun vêtement d'hiver. J'ai rarement froid, il faut dire. Du coup, j'ai ressorti quelques vieux pulls, assez moches, j'avoue. Bah, ils seront cachés par ma jolie veste, ça compense !
J'ai pris mille fois trop, aussi (Mince, ça veut dire que je deviens une vraie fille ?!)


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'J'ai pris un sèche-cheveux pour la chambre ! :)'
Rassure-toi, Lecteur, j'ai encore des tas de choses à apprendre avant d'être une vraie fille.

PS : Au fait, ce joli titre, il est de Milan Kundera !

Mercredi 9 février 2011 à 22:14

  
J’ai eu l’immense plaisir, Ami Lecteur, de passer quelques jours à Dublin fin janvier.
Je m’en vais te conter mes aventures irlandaises, si tu veux bien (Le tout, agrémenté de quelques photos, pour le plaisir des yeux).
 
Mercredi 26 janvier, 3 heures du matin. Les valises sont dans la voiture, et nous partons pour l’aéroport de Charleroi, au rythme de chansons entraînantes pour nous tenir éveillées (Je te dirais donc, sans trop de honte, que la Compagnie Créole fut du voyage).
Une fois à l’aéroport de Dublin, nous rejoignons notre hôtel, afin d’y déposer nos bagages. Nous avons quelques heures devant nous avant que la chambre ne soit libre et nous décidons de commencer à visiter.
Notre premier arrêt est pour le Musée National d’Irlande, où nous visitons la partie archéologie, composée de nombreuses salles consacrées à l’Irlande préhistorique, l’Irlande des Vikings, l’Irlande médiévale mais aussi à l’Egypte Ancienne et à la céramique de Chypre.
C’est un beau musée, avec une collection impressionnante, tant par rapport au nombre qu’à la beauté et la finesse de certains objets (La broche de Tara, par exemple).
 
Le lendemain, nous visitons la bibliothèque de Trinity College, et l’exposition consacrée au Livre de Kells. Je crois pouvoir affirmer sans trop de peine que c’est ce qui nous a plu le plus.

 Le Livre de Kells contient une copie (en latin) richement décorée des quatre Evangiles. Il fut sans doute rédigé au début du IXème siècle, par des moines d’Iona. Les spécialistes sont en général d’accord pour affirmer que quatre maîtres-enlumineurs ont participé à sa rédaction. Il s’agit là d’une véritable merveille d’enluminures. En effet, il est considéré comme le plus beau manuscrit enluminé du monde.
L’exposition est d’ailleurs très justement appelée : « Et l’enluminure fut ».

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 Voici l’une des pages la plus célèbre, sur laquelle on peut voir le monogramme de l’Incarnation, formé des lettres grecques Chi-Rhô (deux premières lettres du mot Christ, en grec). Elle est d’une beauté et d’une complexité extraordinaire.

La Bibliothèque de Trinity College est une des plus importantes bibliothèques de recherche au monde, et la réserve de livres contient quelques trois millions de volumes, conservés dans huit bâtiments.
La Long Room que nous avons visitée est longue de 65 mètres et contient 200 000 volumes parmi les plus anciens conservés à Trinity.

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Je t’assure, Ami Lecteur, que nous en avions des frissons. Pour des historiennes, se retrouver devant tous ces manuscrits, c’est… Grandiose. (Je conçois tout à fait que ça peut l’être également pour des personnes qui ne suivent pas nécessairement des études d’Histoire. Nous ne sommes pas les seuls sensibles à ce genre de choses, fort heureusement ! Mais ça a une très grande résonnance en nous).
Nous y sommes restées des heures, et nous avons quitté l’endroit à regret.
Si tu as la chance de séjourner à Dublin, Lecteur, je t’en prie, va voir cette exposition et cette bibliothèque, c’est juste fabuleux. Et ça me semble incontournable.


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Nous avons ensuite visité la cathédrale Saint Patrick, le siège du culte protestant. On dit que Saint Patrick baptisait ceux qui se convertissaient à la foi chrétienne dans un puits qui se trouvait autrefois dans le parc à côté de la cathédrale. C’est pour cette raison qu’une église y fut construite au Vème siècle. Les Normands y construisirent une église en pierre en 1191, mais l’église actuelle est une réfection qui date du XIIIème siècle.
Jonathan Swift, l’auteur des Voyages de Gulliver, qui y est enterré, fut l’un de ses plus célèbres doyens.
Alors que nous visitions, nous avons eu le privilège d’entendre un jeune garçon chanter, d’une voix très pure, très cristalline. Ce genre de voix me remue à l’intérieur, et le décor dans lequel nous étions a sans doute accentué le tout. 



Nous nous sommes ensuite un peu éloignées de Dublin même, afin de visiter le château de Malahide, propriété des Talbot pendant 791 années. Ses parties les plus anciennes remontent au XIIème siècle.
Il est dit que le matin de la bataille de la Boyne, les 14 membres de la famille ont déjeuné dans la grande salle, et que tous ont trouvé la mort ce même jour.

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A côté de ces visites culturelles (et encore, Lecteur, je ne t'ai pas parlé de tout !), nous avons goûté à la Guinness et avons passé d'agréables soirées dans des pubs tout à fait charmants, où nous avons assisté à de nombreux concerts (la musique traditionnelle irlandaise a un côté très entraînant !).
Ce fut un fabuleux voyage, vraiment.
Et rien que pour toi, les actrices principales de ce périple :

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Dimanche 6 février 2011 à 16:04



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'La vraie amitié n'a pas besoin de mots pour venir en aide à l'autre'

Tu es L'Ami.

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