J'écoute Goldman et c'est comme si j'avais à nouveau 14 ans. Je nous revoie, L. et moi, assises sur le sol de nos chambres, des bougies et de l'encens tout autour. L'atmosphère était douce ; nos mots ne l'étaient pas. On menait nos propres révolutions.
On critiquait déjà la politique et la pollution ; je lui parlais du Tibet, de la Mongolie et de tous ces espaces qui me faisaient (font !) rêver. C'était une partie de moi qui lui plaisait, je crois. J'aimais sa façon de s'insurger, de refuser de rentrer dans le rang.
On n'était pas facile à vivre, à l'époque.
Puis on a grandi, et on s'est éloignées.
Mais L. était et est restée une belle personne.
C'est chouette, de se souvenir.